Semaine du 24/12/2012 à 22h00 au 31/12/2012 à 22h00
Ne vous affolez pas trop, on ne répondra pas aux mails avant demain...
La semaine est terminée, place aux réponses…
Monty Python, le sens de la vie
(The Meaning of Life)
imdb
de Terry Jones, Terry Gilliam
— 1983
Back to School
(Old school)
imdb
de Todd Phillips
— 2003
On s'en rend compte de plus en plus mais Google image tue ce jeu ! Impossible de trouver une capture "cul" de ce film qui ne soit pas googlisable, dommage pour moi, mais considérez ça comme mon cadeau de noël. Bref, ce film c'est ma potacherie de la session, ce n'est pas un "teenage-movie" à 100% comme les American Pie et compagnie puisqu'il a pour personnages principaux une bande de trentenaire (qui sont joués par des quarantenaires) mais le principe reste le même, c'est le genre de film qui nous donne envie de retourner à nos 18 ans et d'en profiter un max en faisant tout et n'importe quoi (mais bon, la bonne conscience, les études, les sous, notre tête post-ado mal dégrossie, etc...). Donc oui, c'est parfois bien lourdingue, surement débile, mais qu'est-ce que ça fait du bien ce genre de film quand c'est bien fait. Et là, on a le top du top, puis qu'à la réalisation on retrouve Todd Philips -consacré depuis Very Bad Trip, mais déjà prometteur avec son Road Trip- qui dirige le génial Will Ferrell, suivi du non moins déjanté Vince Vaughn et enfin, je ne cite Luke Wilson qu'en dernier car il est carrément fade à côté des deux autres. Une comédie régressive à voir ou à revoir pour rester jeune (et bête) dans sa tête !
— proposé par L'Etranger
Samurai Cop
(Samurai Cop)
imdb
de Amir Shervan
— 1989
Samurai Cop est un nanar, mais un nanar un peu perticulier à mon sens, car il peut se voir seul, sans absorber de substances hallucinogénes. Rarement buddy movie aura été raté dans toute sa splendeur. Surement aidé par l'inexpressivité du "héros" (matt hanon, retenez ce nom, vous ne le reverrez plus dans un film), aidé de l' acolyte le moins drôle du cinéma. Il sort des dialogues incompréhensibles, et rigole tout seul. Ce qui oblige à repasser certaines scènes plusieurs fois pour comprendre où il veut en venir. Mais le clou reste l'américain robert z'dar (le barbu de l'indice 2) qui joue un japonais...?? en fin de compte il y a plusieurs clous, car chaque scéne est ringarde à souhait, et on ne peut les siter touts sans risquer l'apoplexie. Retenons les scéne de sexe, puisque c'est le sujet de cette manche, qui sont ringardes au possible. Elles sont "jouées "avec la conviction d'une moule avariée qui va vomir ses planctons sur le rocher qui le retient. d'ailleurs il y a une scéne d'amour sur un rocher pour conclure le film. Mais c'est d'un con, vous avez déjà essayer de le faire sur un rocher ?? Alors qu'il y a le sable à 2 cm. Mais bon le sable, ça rentre dans le string, car notre samurai (pourquoi il l'est d'ailleurs, j'ai pas compris) porte un string. (indice 1).
Un film à voir absolument!! pour vous le prouvez cette trés bonne critique du film de nanarland : http://www.nanarland.com/Chroniques/chronique-samuraicop-samurai-cop.html
— proposé par Blackula
Pour Elle
(Pour Elle)
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de Fred Cavayé
— 2008
Vu par hasard un après midi sur Canal, Pour Elle représente pour moi ce que le cinéma français peut donner de meilleur quand tous les éléments sont réunis (c'est ça où m'a paternité récente). Fred Cavayé avec ce premier film remarquable confirmé depuis par A bout portant, démontre qu'il est un réalisateur a suivre dorénavant. Difficile de ne pas être touché par le drame vécu par le personnage campé par Vincent Lyndon, on a vu avec le médiocre remake us de Paul Aggis que la délicate alchimie entre drame et émotion n'était pas simple à obtenir.
— proposé par Rocka
La guerre des clans
(Liu xing hu die jian)
imdb
de Yuen Chor
— 1976
Second titre produit par la Shaw Brothers de cette session, et second film réalisé par Chu Yuan. La première capture était très difficile je dois reconnaître, mais elle permettait de faire entrer ce titre dans le thème "cul", et était introuvable via google.
Si vous avez lu mon commentaire sur "Le Sabre Infernal", vous savez que je trouve les titres de la SB très inégaux (j'ai notamment beaucoup de mal avec ceux réalisés par CHang Cheh), mais cette "Guerre des Clans" fait partie des meilleurs.
La seconde capture montrait un acteur inconnu du grand public, mais dont l'apparition à l'écran est soulignée par la mention de son nom, une particularité que l'on retrouve pour tous les acteurs du film que je n'ai rencontrée que dans ces deux films de Chu Yuan parmi la trentaine de films de la Shaw Brothers que j'ai pu voir.
Tandis que la dernières capture présentait une scène clé du film avec Lo Lieh, acteur fidèle de la SB.
— proposé par zemat
Shame
(Shame)
imdb
de Steve McQueen
— 2011
— proposé par Zuul
Detention
(Detention)
imdb
de Joseph Kahn
— 2011
Détention est un ovni dans le paysage du film de genre actuel, difficile de dire si le film est totalement raté ou complètement barjot. En tout cas il a le mérite de ne pas y aller avec le dos de la cuillère, parodiant tour a tour les teens movie, les slashers et autres films aux codes usés jusqu'à la corde. Le résultat final est comme un gros gâteau au chocolat trop sucré, c'est écœurant mais on aime ça quand même.
— proposé par Rocka
Lucia et le sexe
(Lucía y el sexo)
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de Julio Medem
— 2001
— proposé par zemat
Le Lauréat
(The Graduate)
imdb
de Mike Nichols
— 1967
— proposé par Zuul
Cellule 211
(Celda 211)
imdb
de Daniel Monzón
— 2009
Juan, nouveau surveillant dans un prison de haute sécurité, arrive dans plus tôt pour faire le tour de son nouveau travail. Mais lors de sa première visite une émeute éclate et à la suite d'un incident, il se retrouve du côté des détenus insurgés, la seule façon de s'en sortir sera de se faire passer pour l'un d'eux. Le pitch est un peu tiré par les cheveux mais il nous entraine dans une passionnante descente aux enfers. Le personnage principal -Alberto Ammann- est tout ce qu'il a de plus plus "normal" au début du film et pourtant, au fur et mesure des évènements, il devient un détenu à part entière. Ca semble énorme, même incroyable pour la plupart d'entre nous, mais ceux qui ont déjà fréquenté les pénitenciers (pour des raisons professionnelles ou autres) savent que c'est un monde à part et quand on y pénètre pour la première fois (en temps que détenu, surveillant ou visiteur) on ressent une grande tension mélangée à de la fascination. Une tension très bien restituée par le réalisateur Daniel Monzon car il donne le rôle du meneur de la rébellion à Luis Tosar (à voir aussi dans Malveillance). Il est la découverte du film, violent, animal, malin, attachant, l'acteur explose les scènes où il apparait. Avec ce film, l'Espagne nous prouve, une fois de plus, que son cinéma a un énorme potentiel au niveau mondial.
— proposé par L'Etranger
17 Filles
(17 Filles)
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de Delphine et Muriel Cousin
— 2011
Histoire d'une méprise : alléché par le pitch de 2 lignes à Cannes, je m'étais précipité à la projo, pensant trouver là une sorte de remake breton du Village des Damnés. Le film est bien différent, quelque part entre les Dardenne et Céline Sciamma. Passées la déception et la surprise, je me suis laissé prendre par la petite musique de ce premier film, signé à 4 mains (par 2 soeurs), portrait juste et sensible de l'adolescence - qui ne fait toutefois pas l'unanimité au sein des Glanches. A noter une des premières apparitions à l'écran de Yara Pilartz (capture 3), que les heureux abonnés de Canal+ ont pu croiser tout récemment dans Les Revenants.
— proposé par Xavier
Amore
(Amore)
imdb
de Luca Guadagnino
— 2009
Mon coup de coeur 2009, un film casse-gueule à souhait, qui prend tous les risques, se vautre parfois dans le décor (un orgasme culinaire assez ridicule) mais réussit la plupart du temps. Et quand il réussit, c'est avec une maestria absolue... Guadagnino (dont je ne connaissais pas le travail) convoque les plus grands à sa table : Visconti, pour le faste des premières séquences. De Palma, pour une étonnante poursuite érotique et urbaine qui rappelle étrangement Obsession. Douglas Sirk, pour le mélo sans frein. John Woo pour les colombes... La musique est extraordinaire, Tilda Swinton à son firmament, la photo magnifique. Un détail, toutefois, si vous deviez découvrir le film aujourd'hui : le DVD est proprement dégueulasse, compressé au dernier degré, presque irregardable. Bref, guettez l'éventuelle diff TV qui ne manquera pas de tomber un jour !
— proposé par Xavier
God's Country
(God's Country)
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de Louis Malle
— 1986
Bon, je reconnais que pour une semaine de Noël, ces 3 captures n'étaient pas un cadeau... A la réflexion, j'aurais dû coller l'indice 3 en 1, avec le réalisateur dans le rétroviseur, et vous filer 2 caps plus simples en 2 et 3. Mais, hé, cette session n'est pas une fille facile, elle ne se donne pas comme ça, et s'il vous faut voir des docus eighties de Louis Malle pour finir en tête, so be it. Bref, God's Country, découvert très récemment, vaut toutefois largement le détour. Louis Malle, en balade américaine, s'arrête presque par hasard dans le petit bourg de Glencoe (Minnesota). Il y pose sa caméra, et va à la rencontre d'une certaine Amérique, n'hésitant pas à devenir quasi-intime avec ses interlocuteurs/trices (image 1). Le tout est filmé avec tendresse, pour ne pas dire amour. Une sorte d'anti Strip-Tease, attachant, souvent émouvant, et très instructif.
— proposé par Xavier
Marketa Lazarová
imdb
de Frantisek Vlácil
— 1967
— proposé par groucho
J'ai rencontré le diable
(Akmareul boatda)
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de Jee-woon Kim
— 2010
On ne présente plus le cinéma coréen qui a su gagner ses galons de noblesse dans notre contrée, malgré tout les cinéastes du pays du matin calme sont toujours capables de nous surprendre. J'ai rencontré le Diable, précédé d'un bouche a oreilles des plus dévastateurs fait honneur à sa réputation. Film à la violence froide et graphique, il n'est pas fait pour les âmes sensibles, sa démonstration de la vacuité de la vengeance va si loin qu'il ne laisse personne indifférent tout en étant réalisé et interprété de manière magistrale.
— proposé par Rocka
Scarface
(Scarface)
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de Brian De Palma
— 1983
Scarface, avant 1983, c'était pour tout le monde le film légendaire de Howard Hawks qui avait jeté les bases du film de gangsters des années 1930. Complètement réécrite par un Oliver Stone sous amphétamines, l'histoire du célèbre truand à la balafre prend des allures de saga américaine sous acides. Le Cubain a remplacé l'Italo-américain, la coke l'alcool, et les tensions sexuelles (homosexualité, tentation incestueuse) font irruption dans les conflits entre les personnages. Grâce à la mise en scène de Brian De Palma, dont le mauvais goût assumé renvoie à la vulgarité du personnage principal, Scarface devient une sorte de "soap opera" kitch et maniériste - mis en musique par les plages électroniques de Giorgio Moroder - qui se permet d'étaler une violence ahurissante sur l'écran. Car si le charisme et la force de caractère de Tony Montana peuvent légitimement séduire (d'autant que le truand évolue dans un univers corrompu, où banquiers et politiciens rivalisent de bassesses pour toucher leur obole), ils ne font pas oublier que l'homme est avant tout un enragé, un criminel autodestructeur, revanchard et complexé, incapable de capitaliser sur sa fortune. Tony Montana, même nageant dans ses dollars au sein de son château fortifié, ne sera jamais qu'un carriériste petit et vulgaire, un nouveau riche sans aucune culture ni classe, comme se plaît à lui rappeler la belle Elvira, ange blond et livide de la mort, dont il n'obtiendra jamais le respect. Abreuvés de poudre blanche jusqu'à en suer par tous les pores de leur peau, les personnages de Scarface dansent un ballet morbide fait de bruit et de fureur qui trouvera son issue logique dans la déchéance de Tony Montana, qui finira isolé sur sa montagne de cocaïne avant le clou final du spectacle, démesuré et sanglant. On se demande encore comment les gamins des cités (aux USA, comme partout ailleurs dans le monde) on pu s'approprier ce personnage avec une telle facilité (ont-ils effacé intentionnellement la fin du film de leur esprit ?). Un mauvais procès est donc attenté à ce film depuis des années. Accusé de pousse-au-crime par certains, le Scarface de Brian De Palma exerce certes une réelle fascination, due principalement à son interprète principal, mais sa morale reste profondément judéo-chrétienne (avec l'emphase que l'on retrouve dans d'autres scénarios d'Oliver Stone). Dans la peau de Tony Montana, la performance d'Al Pacino se révèle évidemment exceptionnelle. Le comédien (qui a accumulé les rôles d'anthologie depuis le début des années 70) prend-il le risque de sur-jouer au-delà du ridicule ? Cabotine-t-il ? La question n'a réellement pas de sens, car Tony Montana est ontologiquement un concentré de rage, une boule d'énergie incontrôlée et incontrôlable transfigurée par un appât du gain sans bornes, une quête de reconnaissance impossible et surtout une dépendance progressive à la cocaïne qui n'incitent pas à la finesse ou à la retenue. Montana / Pacino est un vrai monstre de cinéma, et c'est autant l'intelligence que l'instinct animal de l'acteur qui poussent ce personnage à son paroxysme. Scénario, mise en scène, interprétation, ces trois éléments travaillent dans le même sens en portant la destinée de Tony Montana jusqu'à son point d'incandescence qui est aussi un point de non retour. Même si Al Pacino bouffe l'écran, on s'en voudrait d'oublier les prestations de Steven Bauer, Robert Loggia, Mary Elizabeth Mastrantonio (avant La Couleur de l'argent et Abyss), et surtout de l'élégante Michelle Pfeiffer qui trouve ici son premier rôle d'importance dans la peau d'une jeune femme blasée, fausse femme fatale consciente de la vacuité de son existence. Par sa vigueur, son étalage de mauvais goût et ses excès, Scarface hurle sa condition de film emblématique des années 80, mais c'est aussi et avant tout un chef-d'œuvre.
— proposé par Roy Neary
Cruising
(Cruising)
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de William Friedkin
— 1980
— proposé par Blackula
Iron Sky
(Iron Sky)
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de Timo Vuorensola
— 2012
Décidément c'est ma semaine des films ovnis avec cette histoire de Nazis ayant survécus sur la face cachée de la lune et décidant d'envahir la Terre, malgré son faible budget, le film joue habilement avec un visuel intéressant et réussi a combler des lacunes d'interprétation avec son scénario plutot sympa. Au final on passe un bon moment avec une histoire déjantée et qui malgré tout s'avère pas si loufoque.
— proposé par Rocka
C'est la troisième et dernière apparition des Monty Pythons au grand complet. Mais ici pas de scénario, c'est par une suite de sketchs que la troupe va s'attaquer à la question métaphysique qu'est le sens de la vie. Et pour tenter d'y répondre, ils poussent à l'extrême leur humour si particulier, plus absurde, plus noir et plus acerbe que jamais. Peut importe finalement que la vie ait un sens, l'humour des Monty Pythons n'en a pas, et c'est bien là l'essentiel.
— proposé par groucho