Semaine 8 : Les Nadas de 5 à 7

Semaine du 31/12/2012 à 22h00 au 07/01/2013 à 22h00

Les équipes qui trouveront l'intitulé exact du thème de la semaine auront 3 points de bonus

La semaine est terminée, place aux réponses…

Q1. Quel film ?

Question (3 points)
Question 3 points

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Quand la panthère rose s'emmêle (The Pink Panther Strikes Again) imdb
de Blake Edwards1976

L’histoire est connue : lors du tournage de la Panthère rose, première du nom, Blake Edwards décide de délaisser la vocation policière du scénario original pour exploiter la face burlesque de l’Inspecteur Clouseau, interprété par Peter Sellers. La panthère rose ne désigne donc plus réellement le diamant du premier opus, mais devient, y compris par l’intermédiaire de son incarnation animée, un label concernant les mésaventures du policier français, et la première suite, A shot in the dark peut ainsi être considéré, en 1964, comme l’épisode matriciel de toutes les autres – et le filon sera d’ailleurs abondamment exploité, voire rudement asséché sur la fin… Pour autant, ce n’est qu’en 1975 que Blake Edwards décide de relancer la saga, et écrit avec Frank Waldman deux scripts remettant en scène Clouseau. Le premier choix devint Le retour de la Panthère Rose, épisode plaisant à défaut d’être génial dont le succès conditionna pourtant la production de l’autre script, voué à devenir donc ce quatrième épisode. Dès les premières séquences, l’esprit des précédents épisodes est restitué : interné dans un hôpital psychiatrique, l’ancien directeur de la Sûreté, Dreyfus, tente d’évacuer le souvenir de Clouseau mais ses efforts sont annihilés par l’apparition cataclysmique de celui-ci. Dès lors, Dreyfus n’aura plus qu’une ambition : se débarrasser de Clouseau. L’idée centrale de The Pink Panther Strikes Again (dans lequel, donc, le joyau de la Panthère Rose n’apparaît pas) consiste donc à opposer à la flegmatique gaucherie de Clouseau l’obsession compulsive de Dreyfus, qui déploie un attirail démesuré jusqu’à l’absurde pour atteindre son objectif. Déchaîné, Herbert Lom livre un numéro de cabotinage excentrique qui ne met que mieux en valeur la virtuosité de Sellers, dont les mimiques retenues et l’indéfectible dignité rendent chaque apparition irrésistible. La séquence de l’interrogatoire des témoins du kidnapping (partant du fameux gag des « barres parallèles ») est ainsi un monumental échafaudage comique, où chaque jeu de lumière, chaque mouvement de caméra, chaque réplique ou chaque gag n’est qu’un élément de plus dans la fabuleuse mécanique du génial horloger de la comédie qu’était Edwards. Poussant ainsi des recettes confirmées (les attaques de Cato, la maladresse de Clouseau, ses déguisements foireux…) jusqu’à leurs limites, The Pink Panther strikes again offre un délire totalement débridé où les différents protagonistes semblent qui plus est prendre un plaisir communicatif, multipliant les références tant à leur carrière qu’à leur vie privée, que le spectateur prendra un malin plaisir à rechercher ; citons par exemple la Panthère Rose imitant Julie Andrews (l’épouse d’Edwards) dans le générique de début, Herbert Lom reprenant son personnage du Fantôme de l’Opéra, l’apparition d’Omar Sharif en espion séducteur sorti de Top Secret, ou le savant nommé Fassbender d’après le personnage de Sellers dans What’s new Pussycat ? En fait, il serait tentant de considérer cet hilarant quatrième épisode, sinon comme le meilleur, au moins comme le plus jubilatoire des opus de la saga : toute la dernière partie, au château de Dreyfus, est une merveille de comédie absurde à laquelle un film comme Austin Powers (du rire démoniaque de Dreyfus à son repaire caché, de la poitrine létale menaçant Clouseau au strip-tease psychédélique final de celui-ci…) doit, au bas mot, énormément.

(Numéro de Visa 47 119)

— proposé par ed crane

Q2. Quel film ?

Question (3 points)
Question 3 points

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Le Baiser de la Femme-Araignée (Kiss of the Spider Woman) imdb
de Hector Babenco1985

(Numéro de Visa 60 539)

— proposé par Blackula

Q3. Quel film ?

Question (3 points)
Question 3 points

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Radio Days (Radio Days) imdb
de Woody Allen1987

(Numéro de visa 65 657)

Un de mes Woody favoris, l'un des plus drôles, des plus émouvants, des plus touchants - alors même qu'il est réalisé au cours d'une des périodes qui m'intéresse le moins dans sa filmo (hormis ce film et le génial Hannah et ses soeurs, les années 80 d'Allen m'ont toujours un peu gonflé). Plongée dans les souvenirs d'enfance du réalisateur, chant d'amour à l'art de la radio, Radio Days est aussi et surtout un magnifique film d'intérieur : on habite littéralement avec la famille du jeune héros, et pour peu, on se sentirait presque l'un des leurs. Rien que pour cela, Radio Days vous fera très vite venir les larmes aux yeux.

— proposé par Xavier

Q4. Quel film ?

Question (3 points)
Question 3 points

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À propos d'Elly (Darbareye Elly) imdb
de Asghar Farhadi2009

Je pense que la découverte d'Asghar Farhadi, ces deux dernières années, aura été l'une des plus importantes de ma récente vie de cinéphile. Initiée avec Une séparation, elle se sera poursuivie, à rebours, avec ses films antérieurs, dont celui-ci.

Le style Farhadi, c'est avant tout une écriture incroyable, marquée par une conception très moderne de la tragédie, qui vise à "opposer le bien au bien", c'est à dire qui montre comment, tout en voulant bien faire, chacun confronte ses bonnes raisons d'agir à celles des autres. Ce faisant, il tisse ainsi des drames contemporains complexe, où les enjeux forts, fondamentaux, de la tragédie (l'amour contrarié ; l'honneur ; la famille ; la mort...) viennent revêtir des formes variées, nouvelles, puissantes.

Car le style Farhadi, c'est aussi une forme alerte et ambitieuse, qui implique le spectateur (caméra portée, plans longs sophistiqués mais fluides...) pour l'amener à interroger son propre point de vue, son regard forcément partiel sur les choses. Ainsi, sans être étouffés par leur origine iranienne (la plupart de ses histoires sont universelles), ses films acquièrent tout de même de grandes résonances sociales et politiques dans la manière dont ils nous invitent à questionner le monde. Un grand cinéaste, indubitablement.

(Numéro de Visa 123 931)

— proposé par ed crane

Q5. Quel film ?

Question (3 points)
Question 3 points

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Garçonne (Out of the Blue) imdb
de Dennis Hopper1980

(Numéro de Visa 54 167)

— proposé par Blackula

Q6. Quel film ?

Question (3 points)
Question 3 points

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Crazy, Stupid, Love. (Crazy, Stupid, Love.) imdb
de Glenn Ficarra, John Requa2011

(Numéro de visa 130 639)

Ou comment renouveler un genre -la comédie romantique ou rom-com- pourtant ultra-balisé : ils sont jeunes et beaux, ils se rencontrent, s'aiment, se séparent pour mieux se retrouver, etc... Et bien non, là, ça commence direct par la rupture du couple principal, et c'est qu'ils ne sont pas tout jeunes en plus puisqu'ils ont déjà la quarantaine avec des gosses une baraque et tout le tralala ! Et vas-y qu'après ça part dans tous les sens, on passe du fils au père en passant par le jeune playboy, mais où va-t'on (non, pas là bande de petits pervers !) ?!?! Mais qu'est-ce Steve Carrell, Ryan Gosling, Julianne Moore ou la jeune Emma Stone sont allés faire dans cette galère ? Alors que je commençais à me poser de sérieuses questions sur les capacités professionnelles des réalisateurs -en plus ils sont deux pour faire ça-, on se laisse porter par tous ces personnages sympathiques et les pièces s'emboîtent les unes dans les autres, tout finit par se recouper à un moment ou à un autre, et au final, c'est diablement bien maîtrisé et super efficace ! On se retrouve donc en face d'une très bonne surprise et une belle réussite, bravo messieurs Glenn Ficarra et John Requa !

— proposé par L'Etranger

Q7. Quel film ?

Question (3 points)
Question 3 points

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L'Aventure de Madame Muir (The Ghost and Mrs. Muir) imdb
de Joseph L. Mankiewicz1947

(Numéro de Visa 6 899)

Peut-être l’un des plus beaux films qui soient, enfin non, pas peut-être, c’est sûr…
Une des plus belles histoires d’amour jamais tournées au cinéma. Forte. Subtile. Arguments de poids au générique, du grand Mankiewicz bien sûr, mais surtout… Gene Tierney, qui n’a jamais été aussi jolie, féminine, émouvante que dans ce film romantique sans niaiserie, mélancolique mais plein d’espoir, fantastique sans être trop mystique. A noter, la présence d’une certaine petite Natalie Wood (image 3), de Rex Harrison (mmmh) et de George Sanders qui tiennent leur rang avec classe.

— proposé par Zuul

Q8. Quel film ?

Question (3 points)
Question 3 points

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Gosford Park (Gosford Park) imdb
de Robert Altman2001

(Numéro de Visa 104 827)

Un vrai délice de film choral, des personnages hauts en couleur, une vraie peinture caustique de la société anglaise période chasse à courre, pince à sucre, domestiques et rivalités d’office. Les deux mondes se côtoient, se croisent et s’entrecroisent même. Le rythme est enlevé, la réalisation classique, et l’ambiance Cluedo parfaitement réussie. Et on peut s’arrêter avec bonheur sur la présence de Kristin Scott Thomas, délicieuse, pour les uns, ou dans un autre genre sur celle de Clive Owen. Délicieux aussi. Tout comme Maggie Smith (coup de cœur éternel) qui cabotine en vieille comtesse ruinée.

— proposé par Zuul

Q9. Quel film ?

Question (3 points)
Question 3 points

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Les Géants (Les Géants) imdb
de Bouli Lanners2011

Avec Ultranova puis Eldorado, Bouli Lanners avait affirmé dans ses deux premiers longs métrages un indéniable univers de cinéaste, dont on attendait la confirmation tout en craignant une forme de redite. Avec Les Géants, l’essai est superbement transformé, et le portraitiste loufoque des losers magnifiques des deux premiers films s'y mue en cinéaste de l’adolescence, aussi subtil que revêche. Les Géants décrit donc les mois d’été de deux gamins, entre dix et quatorze ans, abandonnés par leur mère dans une grande maison quelque part du côté de la frontière belgo-luxembourgeoise, et rejoints par un troisième larron aussi paumé qu'eux. L’ennui se mêlant à l’inquiétude, ils vont enchaîner les mauvaises décisions, et le film possède une certaine dimension de conte initiatique, renforcée par la présence d’adultes tous plus déglingués et inquiétants les uns que les autres.

Avec sa façon de photographier la campagne belge comme s’il s’agissait des grands espaces nords-américains et sa mythologie de rednecks poisseux, Les Géants se rapprocherait volontiers de certaines grandes œuvres du cinéma de l’enfance américain, de La Nuit du chasseur à Stand by Me, en allant jusqu’aux premiers films de David Gordon Green, dont L’Autre rive. Pour autant, le film s’affranchit en partie de ces références par le ton assez singulier qu’il développe, entre l’amertume et la grivoiserie, portant un regard tendre sur ses protagonistes, un peu titis dépenaillés, un peu sales gosses déchaînés, et en évoquant l’adolescence dans toute sa complexité (sentiment d’abandon, émois hormonaux, élans de violence…), n’hésitant pas, par exemple, à rappeler le plaisir transgressif du juron, les bagarres exutoires ou la jubilation du saccage… Avec une philosophie de vie aussi bienveillante que déroutante, le film décrit ainsi une sorte de retour à la nature, à la vie primitive, en débarrassant progressivement ses héros en culottes courtes de tous les oripeaux de la modernité (voiture, argent, téléphone...) pour les laisser au final voguer sur le cours paisible d’une rivière sauvage. Porté par un trio de gamins incroyables (dont le blond Zacharie Chasseriaud, à la bouille irrésistible), magnifié par une image à couper le souffle (Bouli Lanners ne serait-il pas tout simplement l’un des tous meilleurs cadreurs du cinéma européen ?) et bercé par les ballades folk de The Bony King of Nowhere, Les Géants est un petit film follement attachant, de la délicate étoffe dont on fait les coups de cœur.

(Numéro de Visa 127 081)

— proposé par ed crane

Q10. Quel film ?

Question (3 points)
Question 3 points

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Le Conformiste (Il conformista) imdb
de Bernardo Bertolucci1970

(Numéro de visa 36 571)

— proposé par groucho

Q11. Quel film ?

Question (3 points)
Question 3 points

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Melancholia (Melancholia) imdb
de Lars Von Trier2011

Sur le prélude du Tristan und Isolde de Wagner, des images au ralenti décrivent une atmosphère de fin du monde dans le parc majestueux d’un golf de prestige, tandis qu’une mystérieuse planète nommée Melancholia s’approche dangereusement de la Terre. Sous l’augure de ces images splendides et intrigantes, nous sont présentés les destins de deux sœurs que tout oppose. L’une, blonde, Justine, doit se marier mais n’arrive pas à forcer son bonheur – au contraire, elle semble, au cours de ce qui devrait être la « plus belle soirée de sa vie », progressivement gagnée par une insondable tristesse. L’autre, Claire, brune, a parfaitement tout organisé et s’agace de l’inconstance de sa sœur – mais est à son tour rongée par l’angoisse lorsque la mystérieuse Melancholia vient à se faire menaçante. Structuré en deux parties consacrées à chacune d’elle, Melancholia repose sur cette composition dichotomique, entre opposition et échos : foisonnante, remplie par la foule des convives, essentiellement nocturne, la première partie semble tout à fait différer de la seconde, qui se limite aux quatre membres de la famille et s’avère plus lumineuse. Pour autant, c’est bien de leurs résonances mutuelles que chacune de ces deux parties s’alimente ; Justine et Claire ont tour à tour peur, mais pas de la même chose, et l’on repense à la prime assurance de Claire face à la sérénité recouvrée de Justine dans la dernière partie : ainsi, si l’une incarne un système de vie contemporain, rationnel, pragmatique, responsable, obnubilé par la réussite sociale et l’argent, l’autre représente tout l’inverse, un refus du conformisme autant qu’une forme de compréhension plus intuitive, quasi-mystique, des choses. D’une certaine manière, Claire est sur Terre quand Justine est Melancholia, cet astre inconnu à la trajectoire imprévisible. Fondamentalement, on comprend assez bien de quel côté incline Lars Von Trier, notamment dans sa description amusée – et souvent amusante – des mesquineries, des mensonges, des rancœurs et des hypocrisies qui s’affirment lors du banquet nuptial (qui fait inévitablement penser à Festen) : si celle-ci est moins manifeste – et donc plus supportable – que dans certaines de ses œuvres précédentes, la vision de l’humanité développée par Von Trier de film en film demeure extrêmement sombre et cinglante, dépourvue d’espoir ou de compassion. Pour autant, et malgré les autres habituels défauts du style Von Trier (une caméra "nauséeuse" et des mises au point incertaines ; quelques méchancetés gratuites ; un goût certain pour l’ostentation…), Melancholia emporte l’adhésion par sa double puissance symbolique et visuelle : sur le premier point, au-delà de trouvailles fortes et d’une batterie de références cinématographiques ou picturales plus ou moins affirmées, le film demeure tout du long positivement étrange, ménageant notamment l’incertitude sur la nature même de la seconde partie (pour résumer : certaines séquences du prologue figurent dans cette partie, d’autres pas, et d’autres ne peuvent manifestement pas y figurer ; Von Trier brouille ainsi la chronologie et la topologie de son cadre, comme s’il s’agissait d’une construction abstraite). Sur le deuxième point, indéniablement, le si antipathique cinéaste danois demeure un concepteur d’images hors normes, ainsi qu’un formidable directeur de comédien(ne)s ; car, finalement, que serait Melancholia sans le visage tourmenté, déformé par les sanglots, de Charlotte Gainsbourg , et plus encore, sans la présence, noire et lumineuse à la fois, d’une Kirsten Dunst époustouflante ? Lors de la si difficile séquence finale, le cinéaste ne s’y trompe pas, filmant au plus serré leurs visages : c’est de leurs yeux et de nulle autre part que naît la tension inouïe de la scène, jusqu’à un plan ultime où l’élargissement du cadre appelle l’inéluctable explosion. La gageure était assez inattendue, mais Melancholia marquerait presque notre réconciliation avec Lars Von Trier…

(Numéro de Visa 126 761)

— proposé par ed crane

Q12. Quel film ?

Question (3 points)
Question 3 points

Indice 1 (2 points)
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Indice 2 (1 point)
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Maniac Cop (Maniac Cop) imdb
de William Lustig1988

(Numéro de Visa 68 171)

— proposé par zemat

Q13. Quel film ?

Question (3 points)
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Quand les tambours s'arrêteront (Apache Drums) imdb
de Hugo Fregonese1951

(Numéro de visa 11 443)

Pour les afficionados du western et les fans de La dernière séance avec Eddy Mitchell, Quand les tambours s'arrêteront est longtemps resté un film culte, déjà parce qu'il n'est passé qu'une fois à la télévision en 20 ans, ensuite parce que ceux qui ont eu la chance de le voir l'avaient adoré ! C'est un petit film qui est tourné avec peu de moyen -quasiment toute l'action du film se passe dans une église-, avec un casting de seconds rôles (Stephen McNally étant le plus connu) et aux commandes, un jeune réalisateur bon marché, Hugo Fregonese. Et c'est grâce à ce dernier choix que le film va prendre de l'ampleur, puisqu'à partir d'un huis clos banal, il va créer une bonne tension et une ambiance à la limite du film fantastique, par des couleurs vives, des sons (les fameux tambours !), par des ennemis invisibles mais qu'on sent toujours présents derrière les murs du bâtiment où sont retranchés les villageois assiégés. Apache drums n'est certainement pas un chef d'oeuvre du genre mais c'est une très belle réussite dans le monde de la série B !

— proposé par L'Etranger

Q14. Quel film ?

Question (3 points)
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Indice 1 (2 points)
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Indice 2 (1 point)
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Cheval de guerre (War Horse) imdb
de Steven Spielberg2011

(Numéro de visa 132 283)

War Horse est forcément comme un film qui divise les spectateurs vu que Steven Spielberg revient pour un temps au cinéma de l'émerveillement qui fait dresser les poils des uns d'émotion ou alors hérissent le poil des autres d'énervement. En ce qui me concerne, vis-à-vis de ma relation personnelle au cinéaste, de ce que j'apprécie chez lui et de la complexité de son inspiration (alors que le personnage est un homme d'apparence simple et souvent avide de sujets clairs), il s'agit d'un grand et beau film classique dans lequel Spielberg paye sa dette à John Ford et fait le balancier entre une imagerie du Hollywood de l'âge d'or et son approche formaliste de la guerre (même si le résultat est volontairement moins violent que Saving Private Ryan compte tenu qu'il s'agit d'un conte assumé comme tel). War Horse peut émouvoir autant par sa forme que par son fond qui tire rapidement vers la fable avec sa narration cyclique qui montre Joey passer de main en main et bouleverser l'existence des quelques éphémères propriétaires (le parcours initiatique du jeune personnage principal - jusqu'à la conclusion réconciliatrice avec son paternel - et les pérégrinations du cheval sont traités tantôt avec un certain lyrisme, tant avec une dose d'ironie emprunte d'absurdité). Ce film comporte certainement quelques défauts, peut-être que Spielberg prend un peu trop son temps pour inscrire la famille anglaise dans son décor du Devon, même si cela donne lieu à l'occasion à une formidable séquence de labour, toute de puissance visuelle et d'intensité émotionnelle mêlées. Néanmoins, même si elle tire un peu en longueur, cette première partie recèle bon nombres de scènes en miroir de la seconde partie qui leur donnent sa force. Si les dialogues entre le grand-père et sa fille sonnent parfois bizarrement, le fait de faire parler tout le monde en anglais ne gêne absolument pas, il s'agit ici d'une convention propre à un cinéma américain classique et l'on est en plein dedans. En conclusion, grâce à une succession de scènes magistralement réalisées et qui font frémir d'émotion, ainsi que à sa relation au film de patrimoine (Ford, Vidor, Lean, entre autres), War Horse a presque comblé toutes mes espérances.

— proposé par Roy Neary

Q15. Quel film ?

Question (3 points)
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Format IMDB 1.85.1

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Indice 2 (1 point)
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Nada imdb
de Claude Chabrol1974

(Numéro de Visa 41 281)

— proposé par Rocka

Q16. Quel film ?

Question (3 points)
Question 3 points

Indice 1 (2 points)
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Indice 2 (1 point)
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Once (Once) imdb
de John Carney2006

(Numéro de Visa 119 129)

— proposé par zemat

Q17. Quel film ?

Question (3 points)
Question 3 points

Indice 1 (2 points)
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Indice 2 (1 point)
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Sur la piste des Mohawks (Drums along the Mohawks) imdb
de John Ford1939

(Numéro de visa 2 777)

Dans mon top 5 John Ford, qui est lui-même dans mon top 5 réalisateurs (car oui, je suis un homme de tops) - c'est vous dire le niveau auquel je place ce film. Claudette Colbert (capture 3) y est extraordinaire, mais c'est surtout Henry Fonda qui va vous cramer les rétines, avec une interprétation d'une modernité étonnante. Son long monologue sur la guerre hantera votre vie de cinéphile jusqu'au bout, je vous le promets.

Accessoirement, le film est d'une beauté formelle à couper le souffle - et comme le DVD lui rend plutôt bien hommage, vous savez ce qu'il vous reste à faire séance tenante si vous n'avez jamais vu le film.

— proposé par Xavier

Q18. Quel film ?

Question (3 points)
Question 3 points

Indice 1 (2 points)
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L'Epreuve de force (The Gauntlet) imdb
de Clint Eastwood1977

(Numéro de visa 48 809)

Ben Shockley est un flic solitaire peu respecté des siens, un marginal plutôt près de sa bouteille, un officier de police de la ville de Phoenix à qui l'on confie les tâches les plus ingrates. Cette fois, il a pour mission d'aller chercher Gus Mally, un témoin à charge, à la prison de Las Vegas et de l'escorter jusqu'au tribunal de Phoenix où il doit comparaître lors d'un procès contre un ponte de la mafia. Or non seulement Gus se révèle être une prostituée mais de plus une femme indépendante au fort tempérament. Celle-ci ne s'en laisse pas compter et refuse - en vain - le voyage de peur d'être abattue. L'explosion de leur voiture lui donne raison, et voici ce couple mal assorti composé d'une pute et d'un loser obligé d'accomplir ce périple en ne pouvant compter que sur eux-mêmes, alors qu'ils sont la proie de la mafia et des flic corrompus. Pour beaucoup, l'orientation toute personnelle et riche en thèmes que Clint Eastwood a donné à sa carrière date de "Bronco Billy" (1980). Mais il n'est pas interdit de voir dans "L'Epreuve de force", film d'action musclé plutôt honnête et assez stimulant, les prémices du personnage "eastwoodien" des années 80 et 90, fatigué, masochiste et inadapté à son époque. Faisant suite à l'imposante figure de Harry Callahan (trois "Dirty Harry" ont déjà été tournés), Eastwood prend un virage inattendu : son "héros" n'en est pas vraiment un et son milieu professionnel, la police, s'avère un nid de vipères et de traîtres vendus au syndicat du crime. Si l'ombre du western plane à nouveau sur "The Gauntlet", à travers la lutte solitaire d'un justicier contre la corruption généralisée qui doit parcourir les grands espaces des Etats-Unis, il faut voir la gueule du justicier ! L'acteur/réalisateur s'amuse à écorner à la fois la statue du commandeur et le mythe du flic tout-puissant et invincible. Alcoolique, renfrogné, parfois apathique, misogyne désarmé car flanquée d'une femme au caractère de cochon qui va lui être fort utile, son personnage est embarqué dans une aventure dont longtemps il ne maîtrisera ni les tenants ni les aboutissants. Mais l'intérêt dramatique du film tient surtout dans l'acharnement sans faille du flic à accomplir sa mission. C'est grâce à ce soupçon de force morale, qui grandit progressivement chez Ben Shockley, que Clint Eastwood parvient à "sauver" son personnage et surtout à imposer comme plausible et particulièrement roborative une fin spectaculaire complètement improbable sur le papier. Drôle, cynique, violent, grotesque, spectaculaire (mais un peu long), "L'Epreuve de force", malgré ses limites, ne ravira pas seulement les amateurs du grand Clint. Et que le couple Clint Eastwood / Sondra Locke fonctionnait si bien à l'écran...

— proposé par Roy Neary